Dossier «L'Affaire du RER D» — Le Monde | ![]() | ![]() |
Après enquête, le soupçon d'antisémitisme a été levé dans plusieurs cas d'agressions. Cependant, depuis le début de l'année, 135 agressions antisémites ont été recensées par le ministère de l'intérieur, contre 127 pour toute l'année 2003.
Le 17 décembre 2003, le conseil de discipline du lycée Montaigne, à Paris, exclut définitivement deux élèves de sixième, âgés de 11 ans, pour "menaces et violences physiques à l'encontre d'un élève -juif-". En fait, aucun témoin entendu par le conseil de discipline n'a fait état de propos racistes, le professeur principal et le principal adjoint du collège témoignent que ces incidents étaient mineurs et n'avaient pas de caractère raciste. Le tribunal administratif de Paris a annulé, le 1er juin, la décision d'exclusion, estimant que les faits de violence "méritent à l'évidence une sanction", mais ne "sont pas de nature à justifier la sanction d'exclusion définitive prononcée".
Le 3 janvier 2004, Gabriel Farhi, 34 ans, rabbin du Mouvement juif libéral de France (MJLF), est blessé d'un coup de couteau à l'abdomen alors qu'il se trouvait seul dans sa synagogue à Paris. Trois jours plus tard, sa voiture est incendiée sur le parking de son immeuble.
Au fil de l'enquête, des interrogations apparaissent sur la réalité de l'agression : la déchirure de sa chemise est peu compatible avec sa version des faits et le couteau qui aurait servi à l'agresser provenait de la cuisine du lieu de culte. Le rabbin maintient sa version. L'enquête n'est toujours pas close
Vendredi 9 juillet, Marie L. , 23 ans, affirme avoir été agressée dans le RER par six hommes maghrébins et africains qui ont tailladé ses vêtements et dessiné trois croix gammées sur le ventre avant de lui couper une mèche de cheveux. Elle avoue, mercredi 13 juillet, avoir menti.